Les laboratoires : une autre histoire du théâtre / Jean-Manuel Warnet

By:

Warnet, Jean-Manuel

Material type: Text

TextSeries: Les Voies de l'acteur ; 24Publication details: Lavérune : l'Entretemps, impr. 2013, cop. 2013Description: 619 p. : il. ; 21 cmISBN:

9782355391538 (br)
235539153X (br)

Subject(s):

Contents:

Conté: Introduction -- L'invention du laboratoire théâtral: Un espace de recherche pour le théâtre d'art --Théâtre d'art et théâtre de recherche --Théâtre d'art, théâtre libre -- Les modèles du laboratoire -- Le Studio de 1905 au Théâtre d'Art de Moscou: « Jeune théâtre » et vieux théâtre -- 1905 : bilan et perspectives -- Les Laboratoires du système: Le premier studio du Théâtre d'Art de Moscou: Expérimenter sur soi-même -- Socialiser la recherche -- Un collectif théâtral inédit -- Le Théâtre, le Studio et les Studios -- Les Enfants du système: Evgueni Vakhtangov, l'enfant terrible -- Mikhaïl Tchekhov : le Système sur les chemins de l'exil -- Richard Boleslavski : du premier Studio à l'Actor's Studio -- Stanislavski et la « ligne des actions physiques » : le Système comme laboratoire permanent -- Le laboratoire école: Meyerhold et le Studio de la rue Borodine (1913-1917) Un laboratoire du théâtre théâtral: Du Studio de 1905 au Studio de 1913 -- Le fonctionnement du Studio -- L'enseignement du Studio -- La pédagogie du Studio -- Craig et l'École pour l'Art du Théâtre de l'Arena Goldoni, Le laboratoire comme utopie: Les quatre modèles de l'école laboratoire -- De l'utopie à la réalité -- Jacques Copeau, de l'école au laboratoire: L'épuisement du théâtre -- De l'école au laboratoire communautaire -- La « Nouvelle Comédie Improvisée » -- Des frères en idéal -- Laboratoire et Société Le laboratoire communautaire: Les formes d'une retraite -- L'« esprit de studio » -- Les laboratoires de Meyerhold en U.R.S.S. : de la commune au refuge: Le laboratoire commune -- Le laboratoire refuge -- Intermède : La révolution défigurée -- Résurgence du laboratoire -- Le Théâtre Laboratoire de Jerzy Grotowski : comment prolonger Stanislavski: « Une palingénésie qui aura duré dix ans » -- Entre religion et science : le laboratoire du « sacré laïque » -- L'entraînement de l'acteur, un espace autonome de recherche -- Le Centre International de recherches théâtrales de Peter Brook : le laboratoire de la maturité: Chronique d'un détachement -- Trois années à la recherche de l'essence du théâtre -- L'improvisation, essence de la recherche -- Eugenio Barba et l'Odin Teatret-Nordisk Teaterlaboratorium : le laboratoire des laboratoires: Prologue : une histoire de lieu, le lieu d'une histoire -- Naître comme laboratoire -- Durer comme laboratoire : le dinosaure et le parapluie -- Construire une culture de l'acteur -- Une encyclopédie du laboratoire de l'acteur -- Épilogue : Écrire le silence -- Conclusion

Dissertation note: Text modificat de la tesi doctoral Summary: "Ce livre raconte une histoire, une autre histoire du théâtre. C'est une histoire de famille. Le grand ancêtre s'appelle Constantin Stanislavski, qui invente en 1905 un nouvel espace-temps théâtral, « ni théâtre, ni école » : un Studio d'expérimentation dont il confie la direction à son premier fils rebelle, Vsevolod Meyerhold. Ainsi, sur le double modèle des sciences et des arts plastiques, s'ouvre l'ère des laboratoires : un collectif ad hoc y mène, sous la direction d'un maître, un projet de recherche dans différents domaines de la pratique théâtrale, indépendamment de la nécessité de produire un spectacle devant un public. C'est d'abord l'incroyable aventure des Studios du « système » : Leopold Soulerjitski, Mikhaïl Tchekhov, Richard Boleslavski, Evgueni Vakhtangov, et d'autres, mettent à l'épreuve les intuitions de Stanislavski, les révisent, les diffusent à travers le monde. Au même moment, Vsevolod Meyerhold, Edward Gordon Craig, Jacques Copeau, mêlent l'enseignement et la recherche dans une forme réalisée ou utopique d'école expérimentale plus centrée sur « un théâtre théâtral ». Dans cette première moitié du XXe siècle, le mode d'organisation du collectif s'inspire de la communauté artistique ou religieuse, ou bien, comme chez Meyerhold en URSS, de l'avant-garde politique. Après la Seconde Guerre mondiale, « l'esprit de studio » rejaillit malgré les scléroses et les interdits totalitaires. Maria Knebel, puis Jerzy Grotowski, retrouvent le chemin rigoureux et libérateur du laboratoire, donnant ainsi l'élan aux aventures ultérieures de Peter Brook, d'Eugenio Barba ou d'Anatoli Vassiliev. Suivre cette notion de laboratoire à travers le siècle et les continents, c'est s'intéresser à des aventures singulières, mais aussi tenter de reconstituer une lignée qui, par-delà l'éphémère des spectacles, inscrit le travail théâtral dans le temps long de la recherche, et de ce fait propose les expériences parmi les plus fécondes de celles qui ont émaillé l'histoire du théâtre de 1905 à nos jours." -- Contracoberta

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Cronologia

Text modificat de la tesi doctoral

Bibliografia p. [579]-594

"Ce livre raconte une histoire, une autre histoire du théâtre. C'est une histoire de famille. Le grand ancêtre s'appelle Constantin Stanislavski, qui invente en 1905 un nouvel espace-temps théâtral, « ni théâtre, ni école » : un Studio d'expérimentation dont il confie la direction à son premier fils rebelle, Vsevolod Meyerhold. Ainsi, sur le double modèle des sciences et des arts plastiques, s'ouvre l'ère des laboratoires : un collectif ad hoc y mène, sous la direction d'un maître, un projet de recherche dans différents domaines de la pratique théâtrale, indépendamment de la nécessité de produire un spectacle devant un public. C'est d'abord l'incroyable aventure des Studios du « système » : Leopold Soulerjitski, Mikhaïl Tchekhov, Richard Boleslavski, Evgueni Vakhtangov, et d'autres, mettent à l'épreuve les intuitions de Stanislavski, les révisent, les diffusent à travers le monde. Au même moment, Vsevolod Meyerhold, Edward Gordon Craig, Jacques Copeau, mêlent l'enseignement et la recherche dans une forme réalisée ou utopique d'école expérimentale plus centrée sur « un théâtre théâtral ». Dans cette première moitié du XXe siècle, le mode d'organisation du collectif s'inspire de la communauté artistique ou religieuse, ou bien, comme chez Meyerhold en URSS, de l'avant-garde politique. Après la Seconde Guerre mondiale, « l'esprit de studio » rejaillit malgré les scléroses et les interdits totalitaires. Maria Knebel, puis Jerzy Grotowski, retrouvent le chemin rigoureux et libérateur du laboratoire, donnant ainsi l'élan aux aventures ultérieures de Peter Brook, d'Eugenio Barba ou d'Anatoli Vassiliev. Suivre cette notion de laboratoire à travers le siècle et les continents, c'est s'intéresser à des aventures singulières, mais aussi tenter de reconstituer une lignée qui, par-delà l'éphémère des spectacles, inscrit le travail théâtral dans le temps long de la recherche, et de ce fait propose les expériences parmi les plus fécondes de celles qui ont émaillé l'histoire du théâtre de 1905 à nos jours." -- Contracoberta

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